histoire de la ville

Bâti sur un rocher de safre coquillier de couleur rousse, le village d’Entraigues-sur-la-Sorgue, anciennement rattaché au Comtat Venaissin (Etat pontifical du XIIIe et au XVIIIe siècle) est, aujourd’hui encore, cerné par quelques vestiges de remparts édifiés au XIVe siècle.

XIIe siècle : Construction de la Tour des Templiers
XVIe siècle : Création d’une zone de moulins à blanchir la toile
1792 : Erection du monument « Arbre de la Liberté »
XIXe siècle : Construction de l’Hôtel de ville actuel
1840 : Construction de l’église Saint Pierre aux Liens
1988 : Jumelage avec la commune de Fossombrone
2009 : Rattachement à la communauté d’agglomération du Grand Avignon

LES ARMOIRIES DE LA VILLE

Entraigues était une co-seigneurie appartenant à la fois à un seigneur et au Pape (le village faisait partie du Comtat Venaissin qui fut un Etat pontifical de 1229 à 1791).

Le blason représente donc :

  • les clés pontificales qui sont l’emblème du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel du Pape (car il est à la fois un chef d’Etat et le chef de la Chrétienté)
  • 3 tours correspondant aux 3 portes de l’enceinte médiévale (XIIe et XIVe siècles) qui font ainsi référence au château du seigneur d’Entraigues protégé par les remparts

« De sinople à deux clés d’or passées en sautoir liées d’un ruban de sable et d’or ». [Dictionnaire des Communes / R. Bailly]

LES MONUMENTS

Entièrement rénovée en 2006 après quatorze ans de travaux morcelés, cette tour carrée de 20 m (qui n’a jamais eu aucun rapport avec l’ordre des Templiers) se dressant au cœur de la commune est le vestige du Château Vieux.

L’édifice, probablement construit au XIe ou XIIe siècle, a été remanié plusieurs fois aux XIIIe et XIVe siècles : deux étages furent rajoutés, ainsi que les créneaux. Selon le service archéologique du département, cette tour est l’un des seuls vestiges encore visible aujourd’hui d’un ancien château (castrum) qui comprenait des logis, dépendances et une ancienne chapelle.

Il est fort probable que ce soit la famille d’Ancézune, seigneur d’Entraigues au XIIe siècle et au début du XIIIe siècle qui a initié la construction de cette tour. Si cette tour pouvait servir de point de défense en cas d’attaque voir de stockage pour des céréales prélevés aux paysans, il est certain que les pièces sont trop étroites pour avoir été à usage d’habitat seigneurial.

La tour peut être visitée lors des journées du patrimoine en septembre et offre un panorama sur le mont Ventoux, les Dentelles de Montmirail et les monts de Vaucluse.

L’église St Pierre-es-Liens a été réédifiée en 1840, à l’emplacement de l’église primitive, Notre-Dame des 7 Douleurs : cette dernière était située derrière le clocher (qui date des XIIe et XIIIe s.) et orientée Est-Ouest alors que le bâtiment actuel est orienté Nord-Sud.

Une partie des pierres ayant servi à la construction de l’église actuelle proviennent soit de l’église primitive soit de la chapelle des Pénitents Gris, comme en témoignent les traces d’enduit et les marques des tailleurs de pierres. Par la suite, la population augmentant, le lieu de culte fut agrandi d’un côté des chapelles collatérales. Une tribune était prévue au-dessus de la porte d’entrée mais elle n’a pas pu être réalisée.

Ce qui caractérise cette église c’est l’unité de son décor fin XIXème : avec ses statues dont notamment celle de St Roch dont le culte est très présent dans notre région, l’imposante chaire en noyer, le témoignage du passage de la confrérie des Pénitents Gris dont la chapelle se trouvait à l’emplacement de l’actuelle MJC, les tableaux dont certains sont issus du séminaire d’Avignon.

Il est à regretter la disparition du maître autel du XIXème siècle et une partie du fronton extérieur de l’église, qui en s’écroulant dans les années 1960, a pulvérisé la statue de la Vierge qui l’ornait.

Après huit ans de travaux, elle fut totalement rénovée en 2006.

 

Ce château en briques rouges qui abrite aujourd’hui la Mairie, était la maison de maître du propriétaire de l’usine de Valobre, Monsieur Favier. 

Un parc ornait le devant à l’emplacement du parking actuel.

Ils furent édifiés au XIVe siècle (fin de la guerre de Cent Ans, Grandes Compagnies) et au XVIe siècle (guerre de religion).

Ils servirent aussi à se protéger lors des épidémies de peste. Il y avait trois portes : le Portail Vert, la Porte du Béal avec son ravelin protégeant  l’abreuvoir des bêtes, la Porte d’Avignon, porte principale éclairée par une lanterne.

Fermée depuis 1938 aux voyageurs, la ligne ferroviaire Avignon – Carpentras a officiellement ré-ouvert le 25 avril 2015. Elle dessert les gares d’Avignon TGV, Avignon Centre, Sorgues – Châteauneuf-du-Pape, Entraigues-sur-la-Sorgue, Monteux et Carpentras.
Quelques chiffres :
• 24 allers-retours par jour de 6h à 22h,
• 30 minutes de trajet d’Avignon-centre à Carpentras,
• 38 minutes de trajet d’Avignon-TGV à Carpentras,
• des arrêts intermédiaires à Sorgues – Châteauneuf-du-Pape et Entraigues-sur-la-Sorgue.

L’EAU, AU COEUR D’ENTRAIGUES

La Sorgue a toujours eu une importance majeure pour la commune. Preuve en est, Entraigues sur la Sorgue était autrefois prénommée Interaquis (« entre les eaux ») puis Interaquae, puis Entr’Aygues. L’omniprésence de l’eau dans le territoire entraiguois a été un important facteur d’enrichissement biologique et paysager. Le réseau des Sorgues a été retenu comme site du réseau européen Natura 2000 du fait de la présence de milieux naturels et d’espèces rares à l’échelle européenne.

De nombreux ouvrages ont été réalisés pour témoigner de l’importance de l’eau à Entraigues :
Le rond-point du « Pas de l’Âne  »  situé près de la voie rapide RD 942 tire son nom du lieu-dit de son implantation, où le vent souffle si fort qu’on y marche  » au pas de l’âne  » ! Il comporte une sculpture (par J-C Prunaretty, 1998) représentant une branche de platane jaillissant au milieu d’une mayre (canal) régulée par deux martellières (vannes).
Le 26 Novembre 1995 a été inaugurée la sculpture, créée par J-C. Prunaretty, représentant une truite et des éphémères au giratoire situé Route de Carpentras. Un rond-point unique en France.
La statue de la Lavandière, créée par Y. Galzin en 1998, commémore l’emplacement de l’ancien lavoir communal.