Le frelon asiatique est arrivé il y a plusieurs années en France. Ce n’est pas une espèce locale. La prédation importante de ce frelon a une incidence sur les espèces autochtones (notamment les abeilles) et peut causer des dégâts plus ou moins importants sur la biodiversité locale. L’espèce non seulement s’est très bien acclimatée, mais s’est aussi multipliée, en raison d’un taux de reproduction élevé et à l’absence de prédateurs. C’est pourquoi, avec la chute des feuilles en période d’automne et d’hiver, certains habitants ont eu la surprise de découvrir des nids imposants de frelons dans les arbres.

QUE DOIT-ON SAVOIR :

Comment reconnaître le frelon asiatique ? Long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu’à 30 mm pour les reines, à dominante noire, une large bande jaune- orange sur l’abdomen et les pattes jaunes aux extrémités, le frelon asiatique (Vespa velutina) est un peu plus petit que le frelon européen (Vespa crabro).
Son nid de forme sphérique ou ovale peut atteindre jusqu’à 100 cm de diamètre. Il est souvent accroché à des hauteurs importantes, mais aussi sous un abri aéré.
(Fiche d’aide à l’identification – INPN).

Les facteurs de risques :Le frelon asiatique n’est pas plus dangereux et agressif envers l’homme que tout autre hyménoptère (guêpe, frelon européen, abeille) tant qu’il n’est pas dérangé et qu’on ne s’approche pas de son nid. Auquel cas, il peut attaquer en groupe. Son venin n’est pas particulièrement toxique, en revanche son aiguillon peut traverser les tissus épais et piquer en profondeur (1 cm) et surtout pulvériser du venin à distance. Seul un choc est à craindre chez les personnes qui sont allergiques aux piqûres de ces insectes. A ce jour, la quasi-totalité des attaques de frelons asiatiques sur l’homme en France ont eu lieu à proximité de nids actifs ou de nids décrochés, mais incomplètement détruits, voire accidentellement lors de travaux de jardinage ou d’entretien d’espaces verts.
QUE FAIRE EN PRESENCE D’UN NID DE FRELONS ASIATIQUES ?

  • En prévention, il convient d’être prudent et de ne pas s’approcher à moins de 5m du nid.
  • Ne prenez pas le risque de détruire le nid vous-même, faites appel à des professionnels :
    • Sur le domaine privé, c’est une entreprise privée relevant de l’activité « services de désinfection, dératisation et désinsectisation » qui intervient.
    • Sur le domaine public, ce sont les sapeurs-pompiers qui interviennent dès lors qu’il y a un risque particulier pour des tiers.
  • Il n’y a pas d’urgence à enlever un nid de frelons découvert à l’automne, ce nid est présent depuis plusieurs mois, il faut prendre le temps de faire analyser sa dangerosité.
  • La destruction des nids en hiver (à partir de novembre) n’est d’aucune utilité car les jeunes fondatrices fécondées ont déjà quitté le nid. La population restante va péricliter avec les gelées hivernales. Les quelques fondatrices pouvant rester dans le nid durant l’hiver ne seront très certainement pas aptes à recommencer un cycle.
  • Le nid de frelons non détruit ne sera pas réinvesti l’année suivante. Il y a peu de probabilité qu’un nid se reconstruise à proximité immédiate de l’ancien nid l’année d’après. Le nid se dégradera naturellement avec la pluie et les oiseaux.