Mercredi 3 juillet, c’est en présence du Sous-Préfet, du Président du Grand Avignon, des anciens combattants et de la famille de Max Bertrand que le Maire, Guy Moureau a procédé à l’inauguration de la rue Max Bertrand.

En parallèle de la construction de la résidence Le Carré Vert, la commune a réalisé une voie de liaison entre le quartier du Moulin des Toiles et l’Avenue de Fossombrone.  Sous cette voie, a été construit, notamment un pluvial de diamètre 800 mm qui va « shunter » les eaux du canal de la Lône vers le Moulin des Toiles et ainsi alléger considérablement la charge de ce canal le long de l’avenue de Fossombrone puis de l’avenue de la Lône. Cela permettra un meilleur écoulement de l’allée des rosiers et de tout le quartier du stade. L’impact sera  très intéressant pour tous les quartiers longés par le canal de la Lône (avenue de Fossombrone, Avenue de la Lône, chemin des poètes…) dont l’écoulement hydraulique sera nettement amélioré.

Une opération établie dans le cadre d’un PUP.

Le PUP établi a pour objet la participation pour la création de cette voie douce, permettant la requalification du quartier en créant une inter-liaison. L’objectif étant de redynamiser cette zone, en permettant aux riverains un accès plus direct au centre scolaire et zones de loisirs.

La Mairie d’Entraigues sur la Sorgue, maitre d’ouvrage de cette voie communale et HORS CHAMP maitre d’ouvrage de la construction des logements libres et sociaux ont participés respectivement à 50% des coûts de création de cette voie douce.

Anciennement dénommé « Barreau de la Mayre », cette nouvelle voie se nomme « Max Bertrand résistant, commandant FTPF, Maire d’Entraigues . Elle allégera la circulation  de l’avenue Jean Moulin mais également la circulation du centre-ville…. elle est le fruit d’une prévision depuis plus de 20 ans dans le POS puis le PLU de la commune. Cette voie en partie piétonne, s’inscrit dans un maillage piéton global sur l’ensemble du territoire de la commune. Entraigues s’est lancé dans un vaste programme de piétonisation en vue d’apaiser la circulation et de donner toute sa place aux circulations douces.

Les travaux :

Cet important chantier a consisté plus particulièrement en des travaux de défrichement , de démolition des structures de surface et réseaux enterrés , de réalisation d’un réseau pluvial, d’un réseau d’eau usées , d’un réseau d’eau potable et de défense incendie , de réalisation  de terrassement de voirie et d’aménagement de surface en dalle de béton désactivé, de pose de bordures et caniveaux béton , d’enrobés, de pose d’espaces verts et de mobilier urbain .

La réalisation et la réhabilitation de ces ouvrages ont relevé simultanément de la compétence de plusieurs maîtres d’ouvrage, qui ont décidé de réaliser des conventions : 

-Le Grand AVIGNON pour les réseaux d’assainissement des eaux usées et eaux pluviales .Ce dernier a désigné, par convention de transfert temporaire de maitrise d’ouvrage (TTMO), la commune d’ENTRAIGUES sur la SORGUE qui a assuré la maîtrise d’ouvrage des opérations de réfection et de réalisation de ses ouvrages.

-Le SMERV (Syndicat Intercommunal Eaux  Région Rhône Ventoux) pour le réseau d’adduction de l’eau potable (AEP) .

-La commune d’ENTRAIGUES sur la SORGUE pour le reste des travaux.

Coût total de la réalisation : 646 694,50€ HT

Dont financement Grand Avignon : 193 510€ HT

Dont financement SMERV : 34 940€ HT

Qui était Max Bertrand ?

Né le 18 avril 1920 à Entraigues-sur-la-Sorgue; études stoppées par la guerre puis cadre de Mairie après la guerre.élu local (maire d’Entraigues) et régional.

Fils d’un préparateur en droguerie puis épicier, son père Eugène, fut Maire d’Entraigues (radical socialiste). Sa mère fut ouvrière du textile puis épicière. Max Bertrand obtint le baccalauréat et devait s’engager dans des études supérieures…. Lecteur d’Émile Zola et de Victor Hugo, marqué par la lutte contre l’Occupant, il adhéra au Parti communiste début 1943. Il participa activement à la Résistance comme le précise son témoignage :

« Dès 1941, je m’engagea  dans la lutte contre l’occupant nazi en créant quatre groupes de résistance dans le secteur d’Entraigues » (lettre du 18 octobre 2004). Touché par le STO au printemps 1943, il rejoignit la région de Bollène où il participa à de nombreux sabotages (pylônes électriques, voies ferrées). En septembre 1943, il fut nommé commissaire technique régional de la Drôme-Ardèche. En février 1944, il fut technique nommé commissaire régional de la région Gard-Lozère. Arrêté à Alès le 3 juillet 1944 avec son cousin Eugène, il réussit une évasion spectaculaire : Il s’enfuit malgré le feu nourri des allemands et de la milice en sautant  par une fenêtre. Eugène n’eut pas cette chance. Torturé à mort, Il ne parla pas.
Eugène, exécuté d’une balle dans la nuque, son  cadavre fut jeté dans le puits de la mine de lignite désaffectée de Célas, commune de Servas dans le Gard. A Marseille, à St Julien, une place porte son nom, de même qu’une rue à Entraigues ». Il rejoignit l’Ardèche où il prit la place de commissaire technique régional, mi-juillet 1944, puis de chef du 4e bureau de la subdivision militaire de Privas. Le commandant Jacques Lamotte (son nom de guerre) fut démobilisé le 5 septembre 1945. il assuma des responsabilités politiques après la guerre. Secrétaire du maire de Sorgues en 1953, Max Bertrand devint secrétaire général de la mairie. Marié, père de deux enfants, il présida une association de parents d’élèves de 1953 à 1965. Il fut élu maire adjoint (1953-1959), conseiller municipal (1959-1965) et Maire d’Entraigues (1971-1984), conseiller municipal (1984-1995) et compta, en tout, trente-six années de mandat. Créateur et président du syndicat intercommunal des Sorgues (1971-1994), comme du syndicat intercommunal des transports scolaires, il fut également conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) de 1975 à 1984, dont quelques années vice-président. Max Bertrand est décédé en 2007.

Max BERTRAND était titulaire :

  • de la croix de guerre 39/45 avec étoile d’argent
  • de la croix de combattant volontaire de la résistance
  • de la croix du combattant
  • de la médaille de la reconnaissance de la nation
  • de la médaille d’engagé volontaire avec agraphe FFI
  • de la légion d’honneur au titre de la résistance